Chute de fréquentation et positions pour de nombreux sites web et blogs

Vous tenez un blog ou un site web depuis des années ? Vous mettez probablement beaucoup de vous dedans. En temps. Vous y passez plusieurs heures par semaines, parfois par jours. Depuis cinq ans. Sept ans. Dix ans ou plus.

Et depuis quelques mois, notamment depuis l’été 2023 pour beaucoup, vous voyez la fréquentation de votre site web baisser. Pour d’autres, la chute au niveau des statistiques datera plutôt de novembre ou décembre 2023. Tandis que pour les derniers touchés, le mois de mars 2024 aura presque sonné le glas du nombre de visites émanant de Google.

Aujourd’hui, on voit des blogs et site web qui tournent depuis plus d’une décade, avec seulement 120 vues par jours et 80 visiteurs par jours. Quand 18 mois avant, ils faisaient un minimum de 1000 vues par jours et pas moins de 800 personnes connectées toutes les 24 heures.

Pourtant, les personnes qui tiennent ces sites web, sensibles au SEO, largement au courant des pratiques et recommandations en la matière, n’ont rien changé. Pire encore, elles publient toujours de la qualité. Publient même parfois plus pour tenter d’écumer cette fuite massive de fréquentation. Bref, tout est fait dans les règles. Comme avant. Mais la réalité est là. Les courbes sont en baisse. Cela paraît inexorable.

Beaucoup commencent à aborder le sujet. Comme Mathilde du blog Voyager en Photos.com dans un article qui fait mal au cœur. Cette baisse dans les positions dans Google est mortifère. Elle tue des médias web aussi propres que qualitatifs. Tenus souvent par une seule personne. Passionnée. Qui partage.

Bref, évoquons aujourd’hui ce que j’appelle personnellement la fin d’une époque. Sans aller jusqu’à dire que c’est la fin du petit web indépendant. Mais clairement, ce qui ressemble à un Tsunami dans l’univers des petits éditeurs. 😯

Pourquoi il vaut mieux ne plus compter que sur le SEO

C’est ainsi que je titrais un article il y a quelques mois (en février 2024) : Pourquoi il vaut mieux ne pas compter que sur le SEO. J’évoquais certains changements survenus dans les algorithmes de Google en novembre 2023. Et j’évoquais aussi combien ça avait déjà changé la donne pour beaucoup de site web et de blogs. Avec une déjà nette baisse des positions dans les résultats de recherche Google et donc un nette baisse des visites sur de nombreux espaces web.

Je sentais déjà comme beaucoup, que la période de baisse serait longue. Mais aussi qu’aucune remontée ne serait garantie.

Depuis toujours, il est clair qu’il ne faut pas compter que sur le référencement naturel. Sauf qu’à trop entendre que c’est la clé de tout ou presque, à force de lire que c’est le presque seul moyen de capter de nouveaux visiteurs et clients, beaucoup finissent par ne se concentrer QUE sur le SEO. Au détriment de nombreux autres canaux. 😕

Alors quand Google change salement les règles du jeu, ça fait bobo. Et quand ça fait bobo, ce n’est pas juste la pichenette gentillette d’un pote sur l’épaule. C’est plutôt de l’ordre de la bonne grosse claque au visage qui vous laisse la joue rouge pendant une demie-journée et vous fait tomber sur les fesses. 😥

Vous trouvez que j’en fais des caisses ? Moi non. Je trouve que cette image donne une bonne idée de ce que les personnes qui gèrent des sites web et des blogs de manières honnêtes, avec un vrai gros investissement perso et/ou pro, peuvent vivre. C’est difficile. Désolant. Atterrant.

Les impacts ?

Baisse de revenus, même minimes

Ces mouvements d’algorithmes de Google le maîtres des horloges ne sont pas sans impacts. Beaucoup de petits site web et blog ne sont plus rentables. Ils perdent parfois même le revenu qui permet à leur propriétaire de rembourser les frais d’hébergement (à partir de 50 euros par an mais souvent autour de 70 à 100 euros l’année) et les frais de nom de domaine (de 5 à 22 euros par an en moyenne).

La baisse de visite énorme met toutes les sources de revenus à mal. Ce qui ne permet plus forcément d’investir dans des services tiers qui sont surtout achetés au bénéfice des lecteurs. Comme les service d’envoi de Newsletter qui sont tous aujourd’hui payants. Leur service gratuit est si limité que sauf si vous avez 80 abonné(e)s, vous n’irez pas loin.

Mais attention, c’est valable aussi pour les personnes qui vendent quelques créations sur des boutiques e-commerce faites maison. Bijoux, bracelets brésiliens… Moins de visibilité sur Google, c’est direct, sans détour, une baisse des ventes. Avec la baisse des ventes, c’est baisse du chiffre d’affaire. Parfois l’arrêt des ventes.

Perte de chiffre d’affaires, de salaires

Alors est-ce qu’on parle seulement de baisse de statistiques de visites et vues ? Bien évidemment non !

On parle de petits business qui vont fermer pour certains. On parle d’entrepreneurs individuels. Femmes et hommes, qui ne reçoivent plus de coups de fils pour faire appel à elles/eux. On parle du travail de pas mal de monde en fait.

Un peu comme quand une Fiche Google My Business est suspendue par erreur et que le ou la professionnelle qui trouve 50% minimum de ses client(e)s par le biais de cette fameuse Fiche Google, se retrouve du jour au lendemain avec un téléphone qu ne sonne presque plus. Et un planning qui est à moitié vide. Et la moitié du salaire qu’il/elle se verse chaque mois, en MOINS.

Les règles du jeu ont changé mais beaucoup de sites web, non

Et quand on va sur ces sites web, ces blogs, ces espaces professionnels, ils sont clean. Ils ont peu ou pas de pub. Ils proposent souvent du contenu massivement gratuit. Du contenu à forte valeur ajoutée. Fruit d’expériences personnelles ou professionnelles.

Ces sites web et ces blogs touchés par cette baisse de dingue des positions et visites n’ont pas changé. Ils sont les mêmes. Tenus avec la même générosité. La même passion. Le même professionnalisme. Beaucoup de temps investi. D’argent aussi pour proposer un service optimal.

Beaucoup de propriétaires de sites web et blogs investissent pour rester aux normes du web ou s’y mettre. Et pourtant, dieu sait que c’est parfois difficile.

Ils paient pour vous offrir une chouette navigation agréable :

  • un bon hébergeur web
  • un nom de domaine
  • un bon template/thème
  • un bon cache web
  • un bon antispam
  • un bon service de newsletter
  • des professionnel(le)s divers : graphistes, webmasters, webdesigners, rédactrices/teurs…
  • Canva et autres outils de communication pour vous offrir de beaux visuels, de beaux reels…

Les frais sont là, les investissements sont là. Toujours là. Ils augmentent comme le reste. Alors que les règles du jeu de Google changent. De manière assez opaque même si les communications de Google donnent l’impression de nous donner les règles du jeu.

Ces règles, si on lit Google, ce serait :

  • De publier de la qualité
  • De publier pour l’utilisateur (donc l’internaute) avant tout autre objectif (comme viser un bon SEO)
  • D’asseoir son autorité, son expertise
  • De viser l’EAT puis l’EEAT

Mais à y bien regarder, plus on suit et applique les recommandations, plus les statistiques stagnent. Ou baissent. Alors piège à con ? Mensonges ?

L’EEAT c’est quoi ?

  • E : Experience
  • E : Expertise pour instaurer vos compétences, savoir et donc Expertise
  • A : Authority pour asseoir votre Autorité, et donc réputation
  • T : Trust pour la fiabilité qui instaure de fait la confiance

La réalité

L’expérience de beaucoup. Leur expertise souvent partagée généreusement et abondamment et fréquemment sur des années. Leur autorité et la confiance qu’ils/elles ont depuis des années auprès de leur communauté. Elles étaient là et elles sont toujours là. Et dans les faits. Tout ça n’a pas bougé.

Sur le web, nous avons beaucoup entre nous, les mêmes belles références selon nos passions, métiers et ou affinités.

Si on me demande des recommandations sur tel ou tel sujet, telle ou telle discipline, je sais lesquelles sont à conseiller.

Mais la réalité est que Google et ses changements obscurs ont bousculé tout un écosystème.

La réalité est que beaucoup de médias web ont pris un tel coup dans l’aile qu’il est parfois question de les fermer.

Mais pour quelle autre réalité ? Celle de résultats de recherche largement remplis des déjà leaders du e-commerce ? Pour des résultats très décevants qui remplacent des contenus qui eux étaient de qualité ? Pour des sites blindés de SPAM et contenus pondus via de l’IA ? Mal traduits ? Très peu lisibles car remplis de pubs ? Ah oui. Remplis de pub affichées via la régie Google Adsense. Ou autre.

Pourtant, à bien y croire et lire les infos et recommandations de Google, ces changements doivent assainir les résultats. Et être uniquement destinés à bien servir les internautes avec des infos fiables. Bonnes pour la santé, le bien être en général…

Pourtant, non, les résultats ne sont pour le moment pas plus sains. Au contraire. On y perd à tout point de vue. Dans les résultats de nos recherches. Et pour les espaces web qu’on fait vivre (et qui parfois, nous font vivre via les revenus qu’on génère).

Comment faire alors ?

On y vient.

La question est naturelle. Logique, cruciale.

Mais comment s’organiser face à ce tsunami quand on n’a pas toutes les cartes en main ? Comment agir quand certains changements peuvent avoir des conséquences sur le peu de visites qui restent encore ? Faut-il arrêter le SEO ? Ne rien changer ? Payer des pubs en ADS via Google ADs ? (lol)

Faut-il payer de la pub sur les réseaux sociaux ? Faut-il demander à sa communauté de partager ou partager + ?

Tenter du netlinking entre ami(e)s ? Se créer son propre réseau de sites web pour faire des backlinks entre eux ?

Publier + ? Publier différemment ?

Arrêter ? Oui la question d’arrêter se pose pour mal de monde.

Que faire ?

Si on avait la réponse, vous ne seriez pas en train de lire ces lignes. Je ne serai probablement écrire cet publication.

De nouvelles postures ?

Perdre la passion et/ou être découragé(e)s ? C’est déjà un peu le cas pour pas mal de monde. Du moins, le découragement, il est devenu commun. Malheureusement.

Prendre une nouvelle posture ? Oui, mais laquelle ?

Pour ma part, j’ai décidé de ne rien changer s’agissant de mes divers sites web et blogs. Voire même, j’ai ralenti le rythme, réduit la pression :

  • Je publie moins
  • J’optimise moins

En parallèle, je tente :

  • de me renouveler
  • de réinventer les formats (articles, pages, contenus divers)

Et dès qu’il est question de travail, de revenus, qui dépendraient de Google et du SEO :

  • J’élargis les sources de revenus
  • Je me forme à de nouvelles disciplines
  • Je fais fonctionner la recommandation autant que possible, pour mes collègues et moi
  • Je tente de beaucoup plus miser/tabler sur les autres points d’entrées que Google My Business qui est un vrai gros sujet à lui seul (en + du SEO et Google)
  • J’appuie + sur la communication physique et print (carte de visite/flyer)
  • J’ai repris le format Newsletter abandonné pendant des années
  • Je teste de nouveaux canaux (TikTok)…
  • le reste j’ai déjà oublié, mais oui, je tente encore plein d’autres choses, comme plein d’entre vous.

Mais plus que jamais :

  • Je reste transparente
  • J’écris pour l’internaute avant d’écrire SEO

Google l’infidèle

Alors oui, ne plus ou ne pas devoir composer qu’avec Google, c’est comme apprendre à se démerder seul(e) après une rupture soudaine qu’on n’avait pas vu venir et donc subie. Pas choisie. C’est apprendre ou réapprendre à fonctionner pour plein de mécanismes pris et pratiqués pendant des années.

Pas facile, du moins pas facile pour beaucoup de gens.

D’abord, nous sommes encore nombreuses/x à accuser le coup. On regarde les stats, jours après jours. Semaines après semaines. On compare fébrilement avec les mois qui précèdent. Pour voir si les efforts de réconciliations consentis portent leurs fruits. Voudra remettre le couvert Google ? Voudra pas ?

Le constat commun est que Google est un sacré libertin. Il change plusieurs fois par an de posture. Il est volage. Tout en nous laissant croire qu’on a des chances de remariage. Qu’on va pouvoir relancer la machine avec des promesses vertueuses pour chaque partie.

Mais cette relation déséquilibrée finit à chaque fin de trimestre en eau de boudin. Ni plus, mais au moins.

Pour ma part, je suis fidèle. Et pourtant là, je n’ai plus envie de jouer. Mes 44 balais me font penser qu’il n’y a pas d’âge pour arrêter d’être malmené(e). Et je n’ai pas/plus envie de l’être.

Alors je tente ma foi, d’apprendre ou réapprendre sans dépendre à 100% de ce foutu infidèle concubin qu’est Google.

Cette analogie à l’infidélité an amitié de Google n’est pas de moi. Elle est de Marlène (autrice derrière Salutbyebye.com et le toujours si qualitatif notudexo.com qui aura si je ne me trompe pas 10 ans en juillet) dans une story postée par ses soins sur Instagram le 1er juin.

Cette métaphore est forte en sens. Parce qu’elle décrit parfaitement la relation au quotidien que nous sommes nombreux à avoir avec le moteur de rechercher leader. Elle illustre bien le rapport de dépendance que nous en avons. Et le clair déséquilibre de cette relation quelle qu’elle soit.

Relation que je qualifierai presque de toxique. Vu que c’est la mode. Mais ça s’y prête non ?

Back to basics ?

Je ne sais pas ce qu’il faut faire pour passer entre les gouttes. Mais je vais continuer comme fut une époque, à faire les choses sans ne plus rien attendre de Google. Comme il y a 10 ans, quand je publiais ici et ailleurs mes premiers articles, avec pour principale sensation, la trouille de n’atteindre personne mais aussi de faire de la m***e. Google, je crois que je ne mesurais pas encore son impact.

Je crois aussi que je vais jouer beaucoup plus sur le terrain de l’humain, à la ville. Car c’est aussi là que ça se passe, notamment pour le business. Parler de vive voix de ce que je fais, si je sens que ça intéresse, évidemment.

Et je vais reprendre ce que je faisais plus, sans arrière pensée relative à des liens amis ou backlinks. Je vais repartager beaucoup plus sur le boulot des autres. Que je suis depuis longtemps ou pas. Que j’apprécie.

Et je commence maintenant, car aider les personnes qui le méritent, qui bossent et qui le font de manière authentique, c’est peut-être contribuer à aider à faire connaitre ou refaire connaître leurs blogs et sites web !

Ce que je vous recommande :

Alors si vous voulez bouquiner de la qualité, go go ici et là :

  • Bernieshoot.fr un média web ouvert depuis des années pour vous informer autrement, pas moins de 11 000 posts depuis plus de 10 ans, tenu par Bernie, une personne formidable !
  • Lesconfidencesdelizzie.com un blog beauté tenu par une perle de bon sens, Cécile. Pleine de ressources, de talent. Depuis pas moins de 12 ans
  • Coupsdecoeurdemumu tenu par Murielle une vraie passionnée qui met un sacré soin dans ses photos comme tous ses articles depuis 10 ans
  • 5ruedu.fr tenu par Frédéric qui prend le temps chaque semaine de chroniquer des livres photos pour mettre en avant le taf d’autres photographes (qu’il est aussi)
  • Notuxedo.com ouvert par Marlène il y a bientôt 10 ans. Un trésor d’infos web à 360° !

5 recommandations que je lis moi-même fréquemment. Je n’en donne pas plus pour aujourd’hui car less is more. Si je mets plus, ça va diluer l’info et pourtant, dieu sait la qualité des sites web en question. Et leurs proprios ? Des perles à la ville aussi !

Et si une partie de notre ressort dans tout ça, c’était de jouer l’humain et la générosité ?

Pour ma part, je n’ai pas la naïveté de croire que ça changera la donne. Mais à minima, ça remettra du baume au cœur.

Griselidis
Griselidis

Bonjour ! Je suis Griselidis. Webmaster & Webdesigner freelance, je tiens ce site web depuis mai 2014. Depuis 10 ans déjà, je partage ici des tutoriels et articles pour vous aider à créer votre site web, le faire vivre et le faire connaître.

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