Le marché du cache sur WordPress n’est pas en reste. Pas moins d’une douzaine de plugins sont disponibles directement depuis le catalogue officiel d’extensions WP de cache de site web. Pourtant, face à ce riche marché du cache de site web WordPress, il peut vite devenir compliqué de savoir pour lequel opter. Lequel est performant ? Pour quelle configuration de WP ? Avec ou sans boutique WooCommerce ? Quel coût aura tel ou tel plugin de cache ? Sont-ils vraiment simples à paramétrer ?…
Non, il n’est pas possible de répondre simplement que tel ou tel cache suffit à rendre un site rapide en quelques minutes après activation. Tout comme il sera difficile et peu crédible d’indiquer que WP Rocket fera la pluie et le beau temps en une seconde après achat d’une licence.
Le fait est que bien choisir un cache WordPress mérite de s’attarder sur la question. Que ce soit pour des potentielles questions de budget ou encore parce que certains plugins réclament a minima une heure pour une configuration qui impactera le moins possible l’affichage du site en frontal.
Alors comment bien choisir un cache WordPress ?
Sommaire
- Votre site WordPress réclame-t-il vraiment un cache
- Comment savoir si un site internet WordPress a besoin d’un cache ?
- Faut-il absolument un cache WordPress payant ?
- Ce qui devrait décider du choix d’un plugin WP de cache
- Les résultats de tests terrain réels de plusieurs caches WP
- Cache WordPress Versus Thèmes WordPress
Votre site WordPress réclame-t-il vraiment un cache
C’est la première et meilleure question à se poser. D’abord parce qu’un sacré paquet de sites internet aujourd’hui sont très statiques. On appelle ça assez vulgairement des sites internet vitrines. Et s’ils sont plutôt bien conçus, il n’est parfois pas nécessaire de mettre un plugin de cache WordPress.
Pourquoi ? Parce que la vélocité d’un site web, c’est à dire sa capacité à proposer des pages qui s’affichent vite ne tient heureusement pas qu’au cache qu’on lui accostera. En effet, avec un hébergeur web performant et surtout, une offre adaptée, un site statique vitrine simple peut très bien tourner sans cache.
Alors oui, le cache ne sert pas à faire joli, il va évidemment aider le site et l’internaute en servant à l’internaute des éléments de pages préchargés afin de ménager sa connexion. Le tout grâce aussi à l’aide du navigateur web utilisé.
Mais non, un cache WP n’est pas systématiquement indispensable. Utile oui, souhaitable ? Souvent. Mais pas absolument indispensable ou obligatoire pour CHAQUE site internet.
Parce que les performances d’un site internet WordPress ne dépendent heureusement pas uniquement au cache qu’il aura. Ses performances dépendront de nombreux autres facteurs comme par exemple :
- La qualité de l’hébergement web et de l’offre adaptée au besoin
- Des technologies installées, activées et utilisées, idéalement avec parcimonie et justesse
- Des potentiels appels site web WP et services tiers qui sont à rationnaliser
- De l’optimisation des médias affichés sur les pages (images à taille et format adapté, soient très légers…)
- Du taux de CSS et/ou JS utilisé pour l’affichage des pages et comment ils sont traités
- Du thème WordPress et de son code
En gros, le cache WordPress vient compléter par son job, d’autres jobs faits en parallèle par de l’optimisation diverse et globale du site dans sa conception, mais aussi dans son entretien sur la durée.
Comment savoir si un site internet WordPress a besoin d’un cache ?
Déconnectez-vous de votre site web WordPress. Naviguez dessus quand vous êtes en dehors de chez vous notamment via téléphone. Pourquoi ? C’est histoire de naviguer sur votre site WP dans des conditions réelles, comme des internautes le feraient. Pas forcément dans les meilleures conditions de navigation, à savoir pas forcément avec la fibre en filaire.
Dans des conditions réelles, vous verrez ce qu’il en est. Si vous trouvez que les pages sont lentes et mettent du temps à s’afficher, vous aurez un début de réponse.
Toutefois, testez plusieurs de vos pages de sites internet, celles notamment les plus fréquentées et donc votre page d’accueil, avec un outil incontournable comme Pagespeed Insights. Attendez les résultats pour le mobile et vous verrez si votre site web a besoin d’un cache ou non. Mais pas seulement, vous verrez dans quelle mesure vous en avez besoin.
Car l’outil pagespeed Insights reste un outil de mesure de performances. Il n’est pas parfait. Et il vous affichera parfois des lignes à améliorer pour 0,01 octet en trop sur une image. Alors qu’elle est déjà potentiellement over optimisée (taille très légère, format avif ou webp…).
Bref, temporisez les résultats. Mais il va de soi que s’il vous obtenez par exemple ce qui suit en image, il vaudra mieux explorer la piste de l’usage d’un cache WordPress :
Vous pouvez aussi évidemment faire vos tests sur d’autres outils comme GTMetrix et consort. Les retours seront probablement très proches d’un outil à l’autre. Si cache il faut, vous le saurez très vite.
Faut-il absolument un cache WordPress payant ?
Non. Prenons le cas par exemple des sites internet hébergés WordPress chez o2switch. L’hébergeur web français propose plusieurs technologies de cache sur serveur, avec Litespeed LsCache et XtremCache. Auquel cas, si vous installez le plugin gratuit WordPress litespeed, vous pouvez faire de même sur votre hébergement web o2switch via votre Cpanel et ensuite profiter d’un des caches les plus populaires via WP. Aujourd’hui les performances de Litespeed cache sont de loin parmi les plus reconnues dans l’écosystème WordPress. Au moins autant que WP Rocket peut l’être. Sauf que Litespeed ne pourra être utilisé au plus fort de ses performances que quand l’hébergeur web disposera de cette techno et le propose à ses utilisateurs.
Notons au passage que Litespeed Cache sur WordPress est tout sauf évident à configurer quand on n’est pas aguerri à ce type de paramétrage. Car oui, entrer dans le monde du cache de site web, c’est un sacré morceau à appréhender, à comprendre puis ensuite à maîtriser.
So. Non pas forcément besoin de partir sur du premium. Tout dépend de :
- ce dont votre site web a besoin
- votre hébergeur web propose
Divers caches WordPress simplissimes font une partie du job de cache assez bien. Prenons l’exemple de cache enabler. Full gratuit, dispo sur le repository officiel de plugins WP. Et facile à configurer (facile par rapport à des grosses machines comme Litespeed).
Ce qui devrait décider du choix d’un plugin WP de cache
En clair, ce sont les besoins de votre site web et sa configuration qui devraient vous guider dans le choix du Cache WordPress à adopter potentiellement.
Traitement du cache pour le CSS et le JS
Posez-vous les questions suivantes notamment suite à des tests via Pagespeed insights :
- Faut-il minifier le CSS ? Purger le CSS inutilisé ?
- Faut-il différer le chargement des fichiers JS ? Les combiner ou les minifier
- Est-ce qu’il y a des ressources qui bloquent le rendu ?
- Avez-vous des critères FCP et/ou LCP à l’orange ou au rouge ?
Cette liste pourrait encore s’allonger mais il s’agit là des premiers éléments relatifs à un produit de cache notamment sur WordPress qu’un outil comme PageSpeed Insights remonte comme à potentiellement améliorer. Parfois même quand des performances sont déjà honorables pour ne pas dire très bonnes.
Traitement du cache WordPress pour les images
Si un outil de mesure de perfs de site web ne vous remonte par exemple que des critères d’améliorations sur vos images et photos, alors vous avez de la chance. Beaucoup de propriétaires de site web et/ou de webmaster aimeraient n’avoir que des fichiers médias à améliorer 🙂
En l’occurrence, les produits de cache sur WP ont souvent plusieurs jobs dans leur escarcelle :
- traitement des fichiers JS/CSS (minification, combinaison ou affiche en différé…)
- préchargements des éléments des pages
Mais tous n’embarquent pas forcément le traitement des images. En l’occurrence, la plupart des plugins de cache WordPress proposeront pour les images :
- La mise en cache des images/photos
- Le chargement différé des images/photos = le fameux lazyload
En revanche, peu proposent par exemple la conversion de vos fichiers JPG et PNG vers Webp. D’ailleurs, en soit, ce n’est pas le rôle d’un cache de site internet. Prenons le cas de WP Rocket qui en l’occurrence reconnaîtra certains plugins de traitement/optimisation des images et photos, comme notamment Imagify qui appartient à la même société. Mais WP Rocket, quand bien même il est perçu comme un des meilleurs cache WP du marché, ne convertit pas les fichiers images vers WEBP. Il propose s’il les détecte en fonction du plugin utilisé, de les mettre en cache séparément des autres formats.
Les résultats de tests terrain réels de plusieurs caches WP
En réalité, quand un besoin de cache WordPress est avéré, dans divers cas il faut tester plusieurs caches différents avant d’obtenir ce qui convient le mieux. Tous n’offrent pas les mêmes jobs ni options. Et chaque site web étant différents, difficile parfois de faire matcher du premier coup un cache et ce qu’il fait VS les besoins d’un site web.
Cas de Litespeed cache
Par exemple, beaucoup testent Litespeed Cache avec ou sans les compléments serveur chez l’hébergeur web et partie CDN même gratuit chez QUICcloud. Mais sont très vite confronté(e)s à l’hyper profondeur des pages de configuration. L’outil est hyper performant donc, mais il faut idéalement avoir la partie serveur dans l’offre de son héb web mais aussi potentiellement connecter des services tiers comme Quiccloud. Et le plus gros et loin d’être facile : configurer le plugin WP… Pour ma part, j’en suis extrêmement satisfaite pour des sites internet de moyenne envergure à dimension éditoriale, sans e-commerce. Beaucoup moins sur des sites avec gros historique articles et pages, avec parfois seulement 3000 photos dans le scope.
Il est d’ailleurs parfois difficile de bien définir le taux d’agressivité de Litespeed selon les thèmes WordPress utilisés. Il peut très vite si assez agressif, dégrader les webdesigns en frontal. Auquel cas sa configuration encore plus fine sera nécessaire pour en ajuster l’action et rendre tout équilibré.
Cas de WP Rocket
WP Rocket est indubitablement un super outil de cache WordPress. Activez-le et vous aurez assez vite des améliorations globales sur un site web WordPress. Ces promesses-là sont parfaitement tenues dans une majorité de cas. Mais là encore, beaucoup de choses se découvrent sur le terrain.
Exemple : Mettez WP Rocket avec le cache Varnish de chez o2switch sans ajouter votre adresse IP. Cas fréquent hélas. Vous constaterez ensuite que votre flux RSS est complètement bloqué sans forcément savoir pourquoi au début. Conséquences diverses à la clé. Votre Newsletter si basée sur votre flux rss ne partira plus… Pourtant, quand on active Varnish dans la partie ADD-ON, on ne s’attend pas forcément à devoir aller paramétrer encore plein de choses derrière.
Dans mon cas, dans 9 cas sur 10 quand je mets WP Rocket sur un site web, les éventuels critères à améliorer passent alors au vert en environ une semaine ou deux (visibles via la Search Console et pagespeed Insights). Dans certains cas en revanche et en fonction de chaque site web, il faudra prendre du temps pour ajuster le tir. Modifier et affiner les réglages. Et, en complémenter le travail avec traitement des fichiers images par des tools tiers.
Vous l’aurez compris, un cache se teste aussi pour en voir les réels effets sur un site WP.
Effets immédiats et à moyen terme de cache WP
Quand on teste un cache WP, il y a les effets immédiats, ceux qu’on voit tout de suite. Il m’est arrivé il y a une semaine de mettre WP Rocket brut de pomme sur un tout petit site éditorial qui m’appartient avec le thème Flastome. Pour une raison que j’ignore encore, tout le texte apparaissait alors en gras sur la police de caractère. Il faut donc creuser et trouver pourquoi et régler ce souci qui se voit immédiatement par les internautes.
Effets à moyen terme : Là encore, rien de tel que de tester un cache pour voir sur la durée son efficacité et donc ses effets. Car ce qu’on cherche avec un bon cache WP adapté, c’est des bons effets sur la durée; Il faut donc parfois laisser sa chance à un produit plusieurs jours, plusieurs semaines. Effectuer des tests, on-site et off-site. Via GTMetrix, PS Insights… Tester ses pages cruciales via différents navigateurs, via différentes versions de navigateurs, différents supports comme le mobile etc…
Cache WordPress Versus Thèmes WordPress
C’est souvent en mettant un cache WordPress avec un thème WordPress qu’on découvre les points forts d’un thème WP mais aussi ses points faibles.
Prenons le cas concret du thème très populaire Soledad pour WordPress. Ce thème est très profond dans les customisations proposées. Il propose des tonnes de fonctionnalités poussées et recherchées (Portfolio, Mega menu natif…). Mais testez un site WP avec Soledad via des outils comme Pagespeed Insights ou encore GTmetrix et vous serez fixé(e)s sur la lourdeur du Thème WordPress. Rien qu’à la navigation, beaucoup le sentent et le déplorent. Même avec un hébergement de fou furieux dopé en termes de performances, il y a hélas des pertes de vitesse.
Je parle d’expérience puisque j’ai utilisé ce thème WP sur plusieurs de mes sites web. Et bien qu’ayant testé ce thème pendant des mois sur des configurations différentes et des optimisations poussées (des images en webp en passant par un changement d’hébergeur), les problèmes de lenteurs restaient les mêmes. J’ai donc préféré me séparer de Soledad dès que j’ai trouvé un successeur beaucoup plus clean et souple. Et léger ! Qui est en l’occurrence Blocksy.
Aucun regret car Bloscky répond beaucoup mieux, que ce soit avec litespeed cache ou WP Rocket.
Alors ne mettez pas de probables problèmes de performances sur un cache car oui, un thème peut être coupable de lenteurs. Même si son support vous assure que non 😉
Vous l’aurez compris, bien choisir son cache WordPress, c’est d’abord bien apprendre à connaître son site web, ses performances bonnes ou moins bonnes et tester le produit qui à première vue conviendra. Mais en sachant qu’un produit peut ne convenir qu’en partie. Ou nécessiter des ajustements qui potentiellement prendront du temps et nécessiteront de se documenter voire solliciter le support des auteurs d’un plugin de cache WordPress.
Sachant que le budget d’une licence par exemple avec WP Rocket démarre avec l’offre Single : 59 euros par an (Mises à jour + support pour un 1 site web), il va de soi que pour certains budgets, on préférera s’assurer que l’outil sera au top par rapport à son média web.
Alors prenez le temps de tester des solutions disponibles. Testez, documentez-vous. Rapprochez-vous de professionnel(le)s si nécessaire. Car un cache peut réellement changer la donne dans la vélocité d’un site web. Mais n’excluez pas que d’autres chantiers puissent être à prévoir si votre site est très très lent. Car le cache comme déjà écrit n’est pas le seul à faire le travail sur les perfs d’un website WordPress.
Besoin d’aide dans le choix ou le paramétrage de votre cache WP ? -> Webmaster WordPress Freelance
Bonjour G et merci pour pour tes derniers articles qui tombent pile sur des sujets qui me tiennent à cœur et sur lesquels je désire m’informer depuis un bon moment.
Très Intéressé aussi par tes infos sur o2switch car j’entame le déménagement depuis quelques temps… Fin de mon histoire avec OVH…
Bonne continuation à toi
Bonsoir Xtof, N’hésite pas si tu as besoin d’infos ou retours d’expérience sur o2switch. Pour le coup, c’est vraiment + riche quand on aime avoir du choix et la main sur un max de détails serveurs. Des technos en + VS ovh.
YesWeBlog a bougé de OVH vers o2 depuis bientôt 10 mois et c’est sans regret. Ils m’ont effectué le transfert même si je savais très bien le faire. J’ai qq coupures depuis 3 semaines, très courtes, le matin. Qd ça dure + longtemps je déclare un ticket au support et j’ai très souvent une réponse dans l’heure… Bref, à divers points de vues, c’est mieux. Pas parfait. Mais tellement mieux 🙂