Depuis des années, un produit de cache de site internet est largement plébiscité comme recommandé dans l’univers WordPress. Cette recommandation va jusqu’à être présente sur les outils de tests de performances comme GT Metrix. Ce produit, c’est WP Rocket. Une extension/plugin WP de cache qui permet d’améliorer nettement les performances d’un site web WordPress. Même si évidemment, il ne pourra pas tout régler à la place d’une propriétaire de site. Et c’est aujourd’hui l’occasion de partir à la découverte du plugin WordPress de cache WP Rocket.
Sommaire
Les performances de site web WordPress
Constater et tester des lenteurs de pages web
De plus en plus de propriétaires de site web WordPress sont sensibles au performances de leur média internet. Il suffit souvent de tester son propre site web sur mobile pour parfois réaliser que toutes les pages ou que certaines présentent des lenteurs. Et pour tenter de mieux comprendre ce qui peut allonger le temps de chargement de pages web, il n’est pas rare de tester une adresse de site via des outils comme GT Metrix et PageSpeed Insights.
Et c’est en testant des pages qu’on réalise que plusieurs technologies et/ou éléments comme les images peuvent contribuer à alourdir des pages web. Et donc à rendre leur chargement plus long. Notamment sur smartphone.
Il se trouve que pour de nombreux sites WordPress, ce sont souvent les critères FCP et LCP sur l’outil PageSpeed Insights qui sont à l’orange ou au rouge. C’est à dire qui sont à améliorer. Avec des messages de recommandation comme :
- Éliminez les ressources qui bloquent le rendu : Des ressources bloquent la première visualisation (first paint) de votre page.
- Réduisez les ressources CSS inutilisées
- Réduisez les ressources JavaScript inutilisées
Ce sont plus ou moins les mêmes feedbacks qu’on retrouve fréquemment avec GT Metrix :
- Properly size images
- Eliminate render-blocking resources FCP LCP
Ces différents axes à améliorer pourront être réglés manuellement. Mais pour une majorité d’utilisateurs de WordPress, c’est loin d’être facile à comprendre de prime abord. On entre là dans un univers aussi complexe que vaste. Bien qu’il soit génial à comprendre quand on est gourmand(e) en apprentissage concernant le fonctionnement de site internet WordPress.
Quoi qu’il en soit, c’est notamment sur ces critères à améliorer que le plugin WP Rocket peut agir, même avec une simple activation et sans avoir ajuster ses réglages.
Le plugin WordPress de cache WP Rocket
Pour travailler régulièrement sur des sites web WordPress de tout type, je réalise que bon nombre d’entre eux disposent de WP Rocket. Une preuve que cette extension WP a déjà convaincu un large nombre de propriétaires de sites WP.
Par ailleurs, après des années à tourner autour du sujet des plugins de cache WordPress parce que je voulais en tester les plus connus, j’ai également fini par opter moi aussi pour WP Rocket sur Yes We Blog.
L’histoire de WP Rocket en bref
C’est en 2013 que le plugin WP Rocket a été créé. Par Jonathan Buttigieg et Jean-Baptiste Marchand-Arvier. Deux français issus du monde de la conception de sites web. WP Rocket est donc une création 100% française à la base ! Plutôt chouette 🙂 Depuis, la société qui propose WP Rocket a été rachetée par une entreprise étrangère. Toutefois, le produit WP Rocket demeure toujours un plugin de cache premium largement recommandé au sein de la communauté WP mondiale.
Les tarifs de WP Rocket
Vous aurez donc compris au passage que ce plugin de cache est payant. Pour l’utiliser, il faudra choisir parmi plusieurs offres :
- Offre Single : 59 euros par an : Mises à jour + support pour un 1 site web
- Offre Plus : 119 euros par an : Mises à jour + support pour un 3 site web
- Offre Infinite : 299 euros par an : Mises à jour + support pour un nombre illimité de sites
Ce modèle permet selon votre besoin, de choisir entre une offre pour un seul site internet, pour 3 si vous en avez plusieurs. L’offre Infinite est plutôt calibrée pour des professionnel(le)s de la conception de site web afin par exemple d’utiliser WP Rocket sur les sites de leurs client(e)s en plus des leurs.
Focus sur WP Rocket et son fonctionnement
Pour utiliser WP Rocket, sans surprise il convient de choisir parmi les offres tarifaires proposées. Ensuite, une fois l’offre payée, vous recevrez plusieurs emails. D’abord, un courriel d’accès au site de WP Rocket. Vous recevrez votre facture d’achat de licence pour un an. Enfin, vous recevrez un courriel qui vous souhaitera la bienvenue après quelques explications sur le démarrage avec le plugin.
Téléchargement, installation et activation de WP Rocket
Une fois l’achat de licence fait, vous aurez accès au téléchargement du plugin de cache WP. L’installation comme l’activation de l’extension sont simples et classiques.
Utilisation de WP Rocket
Si on lit le site de WP Rocket dont toute une version en français est disponible, les utilisateurs pourraient se contenter d’installer et activer pour déjà constater des nettes améliorations sur leur site web.
Le site officiel annonce d’ailleurs ceci :
Quid dans la réalité ? Je dois avouer que j’étais dubitative quand j’ai lu ce message avant de choisir la licence achetée. Mais dans les faits, c’est pourtant vérifiable, sauf si les performances d’un site web étaient déjà très optimales. Auquel cas, l’achat de WP Rocket peut donc devenir négligeable. Pour ma part, je ne me suis pas contenter de faire des clics de tests sur Desktop et Mobile. En effet, j’ai aussi tester le site et diverses pages via des outils de tests de perfs comme GT Metrix et PageSpeed Insights. Ce qui a confirmé que les performances étaient vraiment différentes et positives.
Voici un comparatif entre le test fait pour yesweblog.fr avec WP Rocket sur la première ligne sur GT Metrix et sans avec un ancien test sans WP Rocket :
La promesse est donc tenue.
Rien ne vous empêche d’affiner les réglages une fois le plugin activé, pour qu’il matche au mieux avec votre configuration.
Réglages de WP Rocket
Par défaut, le plugin agit déjà de manière assez nette. Toutefois, on peut tout à fait parcourir les réglages proposés pour ajuster certaines actions du plugin de cache et performances. On trouve d’ailleurs les réglages qui suivent dans WP Rocket :
- Tableau de bord
- Cache
- Optimisation des fichiers
- Média
- Préchargement
- Règles avancées
- Base de données
- CDN
- Heatbeat
- Add ons
- Outils
- Tutoriels
Chaque rubrique est fréquemment présente sur d’autres plugins de cache comme Litespeed Cache (dont la techno cache sur serveur est notamment présente chez o2switch). En revanche, sur des extensions cache WordPress comme Cache Enabler, vous n’avez pas autant de finesse de réglages.
Tableau de bord
Ici on retrouve tous les éléments principaux du compte WP Rocket avec par exemple :
- Le nom de la licence choisie (Single…)
- Si vous avez ou non opté pour le CDN de WP Rocket
- Deux boutons pour vider tous les fichiers du cache et vider le CSS inutilisé
Cache
Ici on entre dans le dur du caching classique. Avec plusieurs options dont certaines sont activées par défaut. Libre à vous de les laisser ainsi ou non. Vous pouvez donc décider de :
- Mettre en cache le site pour le mobile (en créant ou non des fichiers de cache pour le mobile)
- Activer le cache utilisateur connecté. Par défaut il n’est pas activé et n’est par ailleurs pas recommandé par de nombreux auteurs de thèmes WP. Pour ma part, je laisse désactivé.
- Délai de nettoyage du cache : par défaut à 10H.
Optimisation des fichiers
On est ici sur la partie parfois la moins évidente à ajuster avec beaucoup de plugins de cache. Pourquoi ? Parce que selon le thème WP d’un site web, minifier et/ou reporter et/combiner les fichiers CSS et/JS peut rendre l’affichage réellement bof en frontal. C’est parfois là qu’on peut parler de cache trop agressif. Dans beaucoup de cas, cela donne des très bons chiffres lors des tests sur GT Metrix et consort. Mais testez votre site internet sur mobile et vous verrez que pour l’internaute, tout est beaucoup moins sympa. Avec souvent :
- Des images principales qui ne s’affichent pas, ou très tard, ou pas du tout.
- Des personnalisations de design qui ne s’affichent pas
- Un webdesign qui n’a plus rien de ce qui a été créé
Il faut donc y aller par étapes et tester chaque élément qu’on changera par rapport à la config par défaut. Car les conséquences quand il y en a, ne sont pas rares et sont clairement avec gros impacts pour les visiteurs.
Aussi, si par exemple vous optez pour : Optimiser le chargement du CSS, n’hésitez pas à vérifier votre site sur la version bureau mais surtout surtout, sur la version mobile. N’hésitez pas également à opter pour la suppression du CSS inutilisé.
Pour le JS, idem. Il convient de bien tester chaque option activée qui n’est pas celle par défaut. Car Minifier, combiner ou reporter le chargement des fichiers JS a aussi de l’impact. Même si bien entendu comme pour le CSS, vous pourrez exclure des technologies grâce à des filtres présents.
Médias
Ici vous pouvez activer le Lazy Load des images s’il n’est pas déjà activé via votre thème (beaucoup embarquent cette option désormais, comme Blocksy ou encore Smartmag…). Vous pourrez aussi activer ou non le lazy loading des images de fond. Attention cependant, car si vous avez par exemple des images de fond dans votre header/haut de page, ce sera une couleur de fond que les internautes verront et plus votre image de fond. Pour ma part, je n’ai pas activé l’option.
On retrouve ici également l’option qui ajoutera des dimensions aux images qui potentiellement n’en n’ont pas.
Notez que WordPress le CMS embarque déjà nativement le lazyloading des images depuis la version 5.5. Et si vous vous interrogez sur l’intérêt de l’activer aussi sur WP Rocket, alors la réponse est la suivante :
WP Rocket désactive naturellement le lazyload natif de WordPress et active le sien par défaut. En gros, si vous activez le lazyload sur WP Rocket, vous n’aurez rien à faire pour désactiver celui de WP. C’est le plugin WP Rocket qui fait le travail pour vous de manière transparente 🙂
Préchargement
L’option de préchargement est ici déclinée sur 4 pans :
- Préchargement du cache
- Préchargement des liens
- Préchargement des requêtes DNS
- Préchargement des polices
Très importante pour la navigation des internautes, l’option de préchargement des liens permet par exemple de précharger de manière transparente en tâche de fond, toute page dont l’internaute survolerait le lien. Ce qui rendra plus rapide l’affichage de la page si l’internaute clique finalement sur ce lien.
Règles avancées
Ici, on peut ajouter les urls qu’on ne préfère ne pas mettre en cache. Idem pour les ID de cookies ou encore User Agents.
Base de données
Si vous connaissez des plugins comme WP Optimize notamment pour la partie nettoyage de bdd, alors vous ne serez pas surpris(e)s par le contenu de ce réglage de WP Rocket. Ici dans la première partie Nettoyage des contenus il est possible de supprimer tout ou certains items comme :
- Les révisions (vous en verrez le nombre)
- Brouillons automatiques (idem vous en verrez le volume)
- Contenus dans la corbeille
Idem pour les commentaires dont vous verrez le nombre pour leur potentielle suppression :
- Commentaires indésirables
- Commentaires dans la corbeille
Idem pour les transiens dont vous verrez la quantité et que vous pourrez supprimer ou non.
Enfin, vous aurez deux dernières options :
- Optimisation des tables
- Planification automatique d’un nettoyage.
Bref, tout ce qu’il faut pour entretenir et ménager sa base de données (bdd).
CDN
Certains hébergeurs proposent un CDN. Toutefois, c’est loin d’être majoritaire. Ici, vous aurez le choix d’opter pour le CDN de WP Rocket. Ou pas. Il faudra compter en revanche avec une dépense supplémentaire à l’achat de votre licence WP Rocket car le CDN n’est pas inclus. Rocket CDN est au moment où je tape ces quelques mots à 7,99 dollars par mois.
Heartbeat
Ici les deux options permettre notamment de réduire ou désactiver l’activité de l’API Heartbeat peut permettre d’économiser certaines ressources de votre serveur.
Add-ons
Rassurez-vous. Add-ons n’est pas synonyme d’options payantes. En l’occurrence, vous pourrez ici choisir d’activer ou non par exemple l’option Varnish si cette technologie est présente chez votre hébergeur web. Tandis que l’option compatibilité Webp peut mettre en cache vos images et photos Webp si vous en avez. Enfin, si vous avez un compte CloudFlare et/ou Sucuri, vous pourrez ici les connectez pour que WP Rocket les intègre à son fonctionnement.
Outils
Cette rubrique permet d’importer des réglages WP Rocket d’en exporter. On peut aussi restaurer une version précédente du plugin ou enfin, mettre à jour sa liste d’inclusions ou d’exclusions.
Tutoriels
Le dernier bouton correspond à la liste de tutoriels disponibles pour apprendre à utiliser et mieux connaître WP Rocket.
-> Découvrir : Comment bien choisir un plugin de cache WordPress
Mon expérience et avis sur WP Rocket
Sans surprise, le plugin ne va pas tout résoudre sur les potentiels problèmes de performance d’un site web. Mais ce n’est de toutes façons pas son rôle. Il applique en revanche dès son activation de nombreuses recommandations pour WP qui sont souvent méconnues ou très techniques pour des users débutant(e)s.
Dans mon cas, cela a clairement mis un coup de fouet aux perfs du site web, même si je n’avais pas à me plaindre. Toutefois, je sais que je veux encore optimiser ces performances autant que je souhaite et espère proposer une navigation agréable aux internautes comme vous qui me lisez.
Aujourd’hui, je ne regrette pas d’avoir opté pour WP Rocket. J’avais très honnêtement freiner cet achat pour des questions budgétaires. Mais après activation du plugin, je ne regrette pas cet investissement. Et si des client(e)s me posaient la question, je le leur recommanderai si leur budget leur autorise cette dépense annuelle.
*Cette revue du plugin WordPress de cache WP Rocket contient des liens affiliés. Ce qui signifie que si vous achetez une licence de ce plugin WordPress, je suis susceptible de toucher une commission sur tout achat. Bien évidemment, cela ne change pas le prix du thème ou de tout autre produit que vous pourriez acheter. Pour savoir ce qu’est l’affiliation rendez-vous ici.
FAQ sur le plugin de cache WP Rocket
Voici quelques unes des questions souvent posées à propos de WP Rocket :
Ce serait vraiment trop beau si c’était vrai à chaque fois. En réalité, il faut être factuel. WP Rocket va vraiment aider un site web, mais cela dépendra des raisons des lenteurs du site internet. Si par exemple, les lenteurs sont relatives à un hébergeur web de mauvaise qualité, WP Rocket ne pourra pas faire de magie. Idem si vous avez une offre perso avec des options qui ne suffisent plus pour votre gros site web qui réclame des options + « Pro ».
En revanche, WP Rocket va réellement aider un site web WordPress qui est déjà assez clean sur les performances.
Hélas non, pas de version gratuite de WP Rocket à ce jour (mai 2024 date de mise à jour de cet article). D’ailleurs, pour suivre l’actualité sur le plugin, rien ne laisse penser que ce sera le cas prochainement.
Oui et c’est ce que beaucoup d’autres plugins de cache ne font pas, que ce soit en gratuit ou payant. Une option permet de choisir entre supprimer et purger ou non les fichiers CSS non utilisés. Cela permet de beaucoup gagner sur une note de performances avec PageSpeed insights.
WP Rocket est sans nul doute l’outil de cache WordPress le plus populaire. Et c’est sans surprise que oui, il est utilisable sur un réseau de site WordPress natif ! Installez le sur le réseau de site WordPress et activez-le ou non sur vos sous-sites 🙂
Pour avoir tester pas moins de 5 plugins de cache WordPress en profondeur, je peux dire en toute impartialité qu’il s’agit du plus facile à configurer. En comparaison avec un autre très très bon plugin de cache WP comme Litespeed, ça n’a rien à voir. Si vous voulez ne pas vous prendre la tête, WP Rocket est donc plus indiqué. Mais à la différence de litespeed, il est payant !