Créer et tenir un blog, c’est très souvent fait d’abord par plaisir et pour du loisir pur. Cependant, il arrive que dès le lancement d’un blog, le choix soit fait de le monétiser. Tout comme il arrive également qu’au fil du temps, un blog créé initialement pour se divertir finisse par suffisamment bien fonctionner au point de générer des revenus. Or, afin de pouvoir facturer une prestation, il convient de disposer d’un statut adéquat, qui permette de facturer ainsi que de déclarer les revenus générés.
En France, il existe un régime devenu très populaire au fil des années, à savoir celui d’auto-entrepreneur. Ce régime est très plébiscité dans l’univers de la blogosphère pour de nombreuses raisons. Découvrons aujourd’hui pourquoi ce régime semble convenir à de nombreuses personnes qui se dégagent des revenus via leur blog.
Le Régime de la Micro-entreprise en bref
Depuis une dizaine d’années, on parle de statut d’auto-entrepreneur. Or, il faut bien noter deux choses importantes. Si auparavant ce régime était appelé « auto-entrepreneur », aujourd’hui et depuis plusieurs années, il est question de « Micro-entrepreneur ». Par ailleurs, il ne s’agit pas là d’un statut, mais d’un régime. Régime créé afin de faciliter les démarches de création d’entreprise et de permettre à de nombreuses personnes de s’adonner à une activité professionnelle individuelle, en tant qu’indépendant(e).
Ce régime est populaire, car tout ou quasiment peut être effectué via internet : ouvrir/créer sa micro-entreprise, la gérer, déclarer son chiffre d’affaires ou encore en préciser le cadre en choisissant le code APE correspondant à son activité. Aujourd’hui, un support en ligne comme avec Pole-AutoEntrepreneur.com permet de tout savoir sur le régime de la micro-entreprise.
Ce dernier convient également à de nombreuses personnes, car il ne présente à ce jour pas de règles concernant un chiffre d’affaires minimum à obtenir sur une période définie. Enfin, même si des plafonds de chiffres d’affaires existent selon l’activité (ventes de marchandises, prestations de services…), ces plafonds restent généralement assez hauts pour permettre à beaucoup d’exercer sans trop craindre de devoir opter pour un autre régime si un plafond était atteint ou dépassé.
Auto-entrepreneur et Blogging
Si ce régime convient à tant de personnes dans l’univers du Blogging, c’est qu’il colle parfaitement à l’air du temps, comme il colle à des besoins simples. Aujourd’hui, en l’occurrence dans la blogosphère française, plusieurs constats simples peuvent être faits.
L’influence sur internet et les réseaux sociaux est devenue une réalité avec laquelle il convient de composer. Or, cette influence, notamment si elle s’exerce via un blog, doit être cadrée, pour permettre au propriétaire du blog de pouvoir facturer en toute légalité les entreprises avec lesquelles il travaille.
Idem pour toute personne créant du contenu via un blog. Il peut s’agir de rédiger des articles pour promouvoir un produit, ou proposer à un lectorat des articles sponsorisés en vue de créer des liens web (netlinking) pour des sites web. Il en va de même pour toute personne qui créera et vendra ses propres produits numériques/digitaux via une e-boutique accolée à son blog, ou encore pour toute personne qui proposera des services.
Le régime d’auto-entrepreneur convient donc à une majorité de personnes disposant d’un blog, parce qu’il est simple en termes de formalités pour la création et la gestion d’une petite entreprise.
Cependant, s’il convient autant, c’est aussi parce qu’il est compatible avec de nombreuses configurations personnelles et professionnelles.
En effet, parmi les propriétaires de blogs à ce jour, beaucoup disposent déjà d’une activité professionnelle, étant la plupart du temps une activité salariée. Il se trouve justement que le régime de la micro-entreprise est compatible avec le salariat. On peut donc avoir un job en cdi dans une entreprise et ouvrir sa micro-entreprise. Si une limite apparaît, elle ne relèvera pas du régime de la micro-entreprise, mais plutôt du contrat de travail qu’il faudra alors parcourir avec grande attention. En effet, un contrat de travail peut parfois inclure une clause de non-concurrence et/ou une clause d’exclusivité.
Dans d’autres cas, être auto-entrepreneur permet d’exercer une activité professionnelle en toute légalité, tout en conservant un rythme de vie qui répond aux souhaits de certaines personnes : pouvoir travailler de chez soi, sans dépendre d’un cadre horaire obligatoire…
Enfin, il ne faut pas ignorer qu’un phénomène de mode a longtemps entouré le fameux statut d’auto-entrepreneur, même si depuis, beaucoup ont bien compris qu’au-delà de l’enthousiasme qui pouvait se dégager autour de cela, il y avait bien plus qu’une liberté supposée.
Formalités allégées, mais cadre à connaître et à respecter
Vous disposez d’un blog qui fonctionne assez bien et vous souhaitez générer des revenus via celui-ci ? Très bien ! Alors le régime de la micro-entreprise est peut-être celui qui vous conviendra.
Les formalités sont allégées et c’est donc une très bonne nouvelle. Cependant, il est important de connaître le cadre qui entoure ce régime. Quand et comment déclarer son chiffre d’affaires ? Quels sont les éventuels frais relatifs à ce régime ? Existe-t-il des aides quand on démarre et qu’on n’est pas salarié en parallèle ? Un contrat de travail en CDI est-il compatible ? Comment le savoir ? Un compte bancaire professionnel est-il obligatoire ? Un compte bancaire classique suffit-il ? Peut-on conserver son compte bancaire personnel ?… Quelle est la couverture sociale si je tombe malade et que mon médecin me prescrit un arrêt de travail ?…
Oui, cela fait beaucoup de questions. Et si je cite ces questions, c’est que je me les suis personnellement posées, pour avoir été confrontée aux cas qui appellent ces questions.
Vous l’aurez compris, même si ce régime est simplifié, il n’épargne cependant personne des questions courantes dans toute activité professionnelle. Aussi, il est très important et j’y encourage quiconque souhaite se lancer, de bien s’informer avant toute création d’une micro-entreprise.
Je tiens bien entendu à rassurer 😉 Si je soulève ces questions, ce n’est pas pour faire « peur », mais parce qu’il est toujours beaucoup plus simple et agréable de se lancer quand on connaît les règles de ce qui n’est justement pas un jeu. Se lancer sereinement sans se créer de sueurs froides au premier doute ou pépin, c’est tout de même plus chouette 😉 Quant à la question de la couverture sociale, il me semble évident qu’elle soit soulevée tôt, voire même avant toute ouverture d’une micro-entreprise, notamment afin de s’éviter des écueils.
Conclusion
Le régime de la micro-entreprise est aujourd’hui celui qui convient la plupart du temps, quand on professionnalise son blog. Il permet de générer des revenus en toute légalité, de facturer sereinement, tout en disposant de formalités allégées. Cependant, l’accès et l’exercice d’une activité professionnelle via ce régime doivent pouvoir se faire en connaissant bien le cadre qui l’entoure. C’est pourquoi il est important de s’informer avant l’ouverture de sa micro-entreprise, tout comme il est important de rester informé(e) des changements en cours d’exercice.
Merci pour tous ces conseils.
J’ajouterais que le statut d’auto-entrepreneur peut coûter cher… au bout de 2 ans d’activité, la cotisation foncière des entreprises tombent et dans certaines villes, elle peut être élevée…
Oui, hélas… Je suis inscrite au régime depuis janvier 2015 et les premières années (deuxième et troisième) ce n’était pas folichon comme tu le signales à juste titre. Depuis heureusement dans la même commune ça va mieux depuis deux ans. La première dans mon cas était éxonérée.
Bonjour,
Merci pour cet article. Petite question, comment connaître sa cotisation foncière en tant que micro-entreprise ? Je pense justement m’y mettre d’ici peu. Faut se renseigner en Mairie ?
Sachez déjà qu’en tant qu’auto-entrepreneur, vous êtes exonéré de CFE la première année (mais il existe d’autres exonérations : artisans, ceux situés en ZRD, BER, QPPV, etc … et même les sportifs pour la pratique de leur sport). Ensuite, tout dépend grosso modo de votre chiffre d’affaires, de la valeur locative et du taux d’imposition appliqué par la commune où vous êtes installé puisque le montant de la CFE = Base d’imposition x Valeur locative x Taux de CFE . Aussi, il faut effectivement vous renseigner en Mairie avant ou plus sûrement au Service des Impôts des Entreprises (SIE) et n’imaginez surtout pas que parce que vous êtes dans une petite commune, le taux sera moins élevé car c’est une source de revenus pour la commune et plus il y a d’entreprises sur son territoire, plus elle peut se permettre de la partager (mon père en avait fait la mauvaise expérience du temps de la taxe professionnelle, ancêtre de la CFE) . Ainsi, par exemple, je ne cotise pas forcément moins cher pour mon Cabinet d’Avocat à Melun que pour mon Cabinet d’ Avocat à Paris même si à Paris, je dispose d’une adresse plus prestigieuse 😉 Le blog est en cours de refonte mais je donnerai bientôt plus d’infos sur Reiter Legal si vous souhaitez rester informé sur les actualités juridiques. En attendant, bon courage pour vos projets de création !
Merci pour ces judicieux conseils
Bonjour, pour créer votre micro-entreprise ce site est très pratique : http://www.en-3-clics.fr 🙂
Merci beaucoup pour tous ces conseils !
Merci pour cet article ! Je découvre peu à peu l’entreprenariat.